Si vous aimez Van Gogh, vous connaissez cette oeuvre Les souliers. Une toile peinte à Paris. En me documentant un peu plus sur le sujet, j’ai dû me rendre à l’évidence que c’était une paire de chaussures dépareillées. Deux chaussures du même pied. Certains ont vu un clin d’oeil à la connivence entre les deux frères, Vincent et Théo. Mais Heidegger attribue ces chaussures non pas à un homme mais à une femme. Mais rien ne le prouve.
En fait Vincent Van Gogh a acheté ces chaussures aux puces.
« Dans l’obscure intimité du creux de la chaussure est inscrite la fatigue des pas du labeur. Dans la rude et solide pesanteur du soulier est affermie la lente et opiniâtre foulée à travers champs, le long des sillons toujours semblables, s’étendant au loin sous la bise. Le cuir est marqué par la terre grasse et humide. Par-dessous les semelles s’étend la solitude du chemin de campagne qui se perd dans le soir. A travers ces chaussures passe l’appel silencieux de la terre, son don tacite du grain mûrissant, son secret refus d’elle-même dans l’aride jachère du champ hivernal. À travers ce produit repasse la muette inquiétude pour la sûreté du pain, la joie silencieuse de survivre à nouveau au besoin, l’angoisse de la naissance imminente, le frémissement sous la mort qui menace. »
Voir mon article sur les Dr Martens hommage à Jérome Bosch.